“Le fait que la langue française perdra ou gagnera la bataille au Canada pèsera lourd dans la lutte qui est menée pour elle d’un bout à l’autre du monde “.
Charles de Gaulle
27 novembre 1967
Depuis plus de cinquante ans, nous sommes envahis par la langue anglaise et la culture anglo-saxonne qui s’imposent dans de nombreux domaines : les médias, la presse, la télévision, internet, la publicité, l’enseignement supérieur, le commerce international, les institutions européennes, etc…
Chaque jour, de nouveaux mots anglais sont imposés par les médias et le lobby anglo-saxon. Les jeunes générations ne savent plus rédiger de courriers en français classique et utilisent quotidiennement de nombreux anglicismes pour envoyer des courriels, des “texto” et communiquer avec leurs amis. Les médias et le monde de la publicité sont particulièrement responsables et complices de cette situation inacceptable.
La loi Toubon, votée le 4 août 1994, devait défendre la langue française. Mais, avec la complicité du pouvoir et de certains groupes de pression anglophile et pro-américain, cette loi n’a jamais été totalement appliquée. Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, nous sommes trahis par nos élites qui rêvent d’un monde dominé par l’impérialisme culturel, linguistique et économique anglo-américain.
N’oublions pas que la langue française est la “langue de la République” comme l’indique l’article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958. L’anglais doit rester une langue étrangère parmi d’autres. C’est aussi la langue de l’impérialisme linguistique et culturel anglo-américain.
Au Québec, la Charte de la langue française, appelée aussi la loi 101, proposée par le Parti Québécois et votée le 26 août 1977 par l’Assemblée nationale du Québec, a permis de donner un statut officiel au français et de protéger notre langue dans les secteurs de la toponymie, de la publicité, de l’enseignement, de l’affichage et du travail. Cette loi protège également la forte minorité anglophone qui dispose de droits reconnus et possède des médias et de grandes universités.
Le Conseil supérieur de la langue française contrôle la bonne application de cette loi et encourage les initiatives pour défendre et promouvoir la langue de Molière. Malgré tout, à Montréal, avec l’arrivée permanente de milliers d’immigrants anglophones, dans certains quartiers de l’Ouest de la métropole, il devient difficile de s’exprimer en français. De nombreux immigrants refusent de parler la langue officielle de la province francophone.
Des statistiques canadiennes prévoient une forte baisse de la majorité francophone dans vingt ans.
Il devient urgent de résister politiquement et culturellement à l’Empire américain et de susciter un véritable sursaut national, de relancer la coopération avec le Québec et les peuples de langue française et d’encourager une véritable solidarité francophone internationale. Dans notre univers multiculturel il n’est pas normal que la langue anglaise et la culture anglo-saxonne dominent la plupart des pays de la planète et imposent un certain colonialisme culturel, économique et politique.
Suite à la sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne, il est important que la langue anglaise ne soit plus la langue prépondérante de l’Europe, mais une langue parmi d’autres.
Le français, langue de culture et communication, doit reprendre sa place historique en Europe et partout dans le monde et contribuer à la diversité culturelle de la planète.
N’oublions pas que langue française est toujours présente dans 32 pays et communautés francophones des cinq continents, ce qui représente un ensemble de plus de 300 millions de locuteurs qui contribuent au rayonnement de la langue de Molière.
La langue française est encore bien présente et dynamique en Belgique, en Suisse, au Québec, au Canada français, en Louisiane, à Haïti, à l’Ile Maurice, aux Seychelles, au Liban, au Maghreb, dans une dizaine de pays africains et malgache ainsi que dans les départements et territoires d’Outremer. Notre langue est toujours largement enseignée et parlée dans de nombreux pays non francophones. C’est aussi la langue des Jeux Olympiques et de nombreuses organisations internationales.
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui regroupe 85 pays et communautés francophones et partiellement francophones contribue largement au rayonnement de la langue et de la culture française. Les sommets de la francophonie permettent à de nombreux chefs d’Etat et gouvernement de se concerter sur les enjeux culturels, économiques et politiques de notre planète et de favoriser la coopération internationale.
Avec une véritable ambition politique, la France peut encore jouer un rôle important dans le monde d’aujourd’hui et rester fidèle aux enseignements du général de Gaulle.
Suite à notre dernière mission au Québec et à ma conférence du 24 septembre 2017 à Montréal sur le “50ème anniversaire de Vive le Québec libre !”, avec quelques amis Français et Québécois nous avons fondé une nouvelle association franco-québécoise pour la défense de la langue française et la promotion de la francophonie.
Cette association soutient de nombreuses actions culturelles et militantes : organisation de conférences, de colloques, d’expositions et participe à des manifestations culturelles dans les Hauts de France. Elle intervient régulièrement auprès des médias et des élus pour défendre la langue et la culture française. Ces derniers mois, la presse régionale et francophone a consacré de nombreux articles à notre action. Le site “Frontenac-Ameriques.org” présente nos articles, nos conférences et nos éditions.
Nous éditons une belle revue francophone en couleur consacrée à la défense de la langue française et de la francophonie ainsi qu’aux relations franco-québécoises.
Le prochain numéro sortira dans le courant du mois de juillet avec des articles sur l’Ordonnance de Villers-Cotterêts, la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 52ème anniversaire de”Vive le Québec libre !”, le réveil du français en Louisiane ainsi que les dernières nouvelles du Québec et de la francophonie.
Cette revue est disponible dans certaines librairies et au siège de l’association.
Le 18 juin 2019, avec 100 écrivains, artistes et militants de la francophonie, nous avons signé un manifeste pour la défense de la langue française. Ce manifeste a été adressé au Président de la République, aux présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et à de nombreux élus.
Le journal “Le Parisien” a publié ce document et la liste des signataires. L’AFP, plusieurs organes de presse et de nombreux sites internet ont diffusé largement le manifeste.
Cette année, nous avons le projet de publier un ouvrage sur la situation de la langue française en France et au Québec et dans les autres pays francophones. Cet ouvrage historique et linguistique comptera un répertoire des anglicismes à supprimer absolument, comme People, Fashion-week, week-end, fake-news, mails, Black friday, etc…
Dans le cadre de cet ouvrage, nous souhaitons également présenter les témoignages d’auteurs, de journalistes, de lecteurs, d’enseignants, de lycéens, d’étudiants, de responsables associatifs et politiques, qui s’inquiètent de l’invasion grandissante de la langue anglaise et de la culture anglo-saxonne.
N’hésitez à nous rejoindre pour défendre la langue française, la francophonie et soutenir le Québec et les communautés francophones d’Amérique et du monde entier !
Vive la France libre !
Vive le Québec libre !
Vive la Francophonie libre !
Alain RIPAUX
Président de Francophonie Force Oblige
Auteur, historien et conférencier
Contact : FFO – 345, Rue de la Mairie -60400 Appilly (Hauts de France)
Alain Ripaux – Courriel : ripauxalain@gmail.com – Téléphone : 06 09 44 95 34
Gilbert Lévesque : Délégué international pour le Québec et l’Amérique française
Courriel : gilbertlevesque1479@outlook.fr – 411-425, Rue Sherbrooke – Ouest
Montréal (Québec) Canada – Téléphone : 001 514 526 0696